Contours subtils

La sculp­ture n’a jamais été un choix. Depuis long­temps, elle est une néces­sité, et le moyen d’ex­pres­sion le plus adéquat à mes recherches artis­tiques. Le monde m’ap­pa­raît d’abord en formes et arêtes . Il est d’em­blée à mes yeux : matière . Je le prends tel quel, dans toute sa tridi­men­sion­na­lité. Je ne peux me résoudre à le réduire en surfaces. Cette nature, je la tords, lui fait rendre quelque chose qui me semble la quin­tes­sence des objets qu’elle me tend: chambres à air, pieds de tables, vases, tonneaux . pampilles …

Débous­so­ler le spec­ta­teur devant l’objet, quitte encore à le faire acteur de lui-même, d’une scène qu’il contourne . La tridi­men­sion­na­lité permet cette embras­sade, plus directe, plus authen­tique.

Sculp­ter, c’est encore avoir l’am­bi­tion de sous­traire ou addi­tion­ner des masses.